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Prof sans feuille sans livre
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  • Expérimentation numérique : enseigner le Français en collège en ayant pour seul support une tablette et des cours / manuels / livres numérisés et numériques. Les élèves gardent le classeur et le manuel numérique.
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31 août 2014

De la feuille à la tablette

Les premiers hommes dessinent sur des murs (sans être puni par la loi, on essaie même de conserver précieusement ces graffitis)  pour raconter leur vie. Puis l'homme s'intéresse à la pierrre sous forme de tablette (version 5Kg) pour conserver son Histoire. Les Egyptiens optent pour le papyrus, plus petit, léger et maniable. Au Moyen, Age, les écrivains et scribes emploient du velin (que d'agneaux utilisés !) assemblé en livres très lourds, bientôt supplanté par le papier arrivé de Chine grâce à Marco Polo. Peu après, Gutemberg révolutionne le monde du livre en inventant l'imprimerie. Au XIXe siècle, l'essor de l'industrie permet d'imprimer de plus grande quantité de papier et de créer des tirages en grand exemplaire. Les grandes maisons d'édition que l'on connaît prennent leur essor. Au XXe siècle, il faudra attendre les années 90 pour le papier perde de sa suprématie.L'homme a créé un machine extraordinaire dans les années 70 : l'ordinateur. Grâce à cet outil, il est possible d'écrire et de conserver des écrits virtuellement. C'est la dématérialisation des écrits qui s'est fortement accéléré depuis une dizaine d'année. Depuis cinq, six ans, un autre outil est apparu dans l'univers numérique : la tablette. Elle permet de lire des livres sans papier, de surfer sur Internet ou encore de communiquer avec le monde entier. 

 

 

 

 

Quel rapport entre ces (r)évolutions et mon métier? 

J'ai commencé mon métier avec un stylo, des feuilles et pleins de livres. Après un mois de travail, j'ai commencé à travailler mes cours sur l'ordinateur. Plus pratique, rapide, modifiable à souhait, bref un bel outil pour (re) travailler des cours. A l'époque mon disque dur fait 32Go. Une bagatelle aujourd'hui.

Les outils informatiques ont fortement évolué depuis. Le numérique est arrivé dans les enseignements (B2I) et dans les ménages, y compris le mien.

Depuis trois ans, face à des élèves en situation de handicap, j'ai dû adapter mes supports de cours pour que eux aussi puissent apprendre dans les meilleures conditions possibles. Ce qui, pour moi, n'a pas été une surcharge de travail mais un enrichissement. Par conséquent, j'ai inclus de plus en plus de supports numériques au sein de mes cours. Le seul inconvénient : le poids du matériel. 

Je dois emmener un ordinateur portable vieux de dix ans (mon vieux coucou de 6Kg), les manuels pour chaque niveau, le trieur avec les cours pour un mois, les évaluations à rendre, celles à corriger, les polycopiés à donner, la trousse (et sa panoplie de stylos en tous genres), les oeuvres littéraires à étudier.

Mon cartable doit alors peser dix kilos. 

Pourquoi ne pas laisser tout ça dans ma salle? 

Je n'ai pas de salle, je navigue (j'aime bien) dans le collège entre le rez-de-chaussée et le premier étage. J'ai le choix : salle de Français, d'Histoire-Géographie, d'Arts Plastiques voire de Technologie. Et qui dit nouvelle salle, dit déménagement à chaque fois. J'ai bien un casier mais trop petit pour garder tout ça. Et je porte tout ce fatras tous les jours au grand damne de mon médecin qui me donne de la rééducation pour le dos tous les huit mois et du kiné qui rouspète parce que je porte trop lourd. "2-3 Kg dans votre sac, Hélène, pas plus". Imaginez mon sourire devant ce conseil.

Bref, j'ai donc cherché une solution pour alléger mon cartable.

Premère solution : avoir un ordinateur fixe dans la salle de cours. C'est le cas depuis quelques années, à la demande de l'Education Nationale et du département de l'Eure. Mais toutes les salles n'en sont pas équipées et il faut que le serveur pédagogique soit opérationnel pour pouvoir s'en servir. Sinon, ce sont des coquilles vides.

Deuxième solution: le manuel numérique. Je l'utilise depuis un an, les élèves sont ravis car pour eux aussi, cela allège le cartable. Mais c'est sans compter les pannes du serveur pédagogique grâce auquel je peux avoir accès à ces manuels ou encore les salles sans ordinateur.

Troisième solution : diminuer la quantité de papier utilisé pour mes cours. C'est bien, plus écologique pas tout à fait satisfaisant. J'arrive quand même à gagner un kilo sur le poids du cartable. Il reste encore les manuel et le trieur.

Dernière solution : avoir tous les cours sur une tablette. L'idée m'est venue avec l'apparition l'hiver dernier du PC hybride Surface de Microsoft. Une ordinateur et une tablette à la fois. Révolutionnaire ! Côté poids, c'est l'idéal, côté performance de travail, j'attends de voir. Ma réflexion prend plusieurs mois. Cet été, je m'attèle réellement à la question en comparant plusieurs modèles de différentes factures. Il y a des avantages et des inconvénients avec ce genre d'outils notamment celui de la connectique PC/Tablette qui peut lâcher ou encore du système d'exploitation (Android / Apple / Windows).

Je finis par trancher il ya une semaine: ce sera une tablette sous Android et un PC ultra-portable sous Windows. Je ne suis pas obligée d'avoir mon ordinateur en permanence avec moi et je peux juste avoir la tablette pour enseigner avec tous mes cours et mes supports dessus. Poids de l'engin : 520g.

Je sens que mon dos va me dire merci. Vignette pour la version du mars 22, 2011 à 09:19

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Commentaires
C
Quelle bonne idée ! Je suivrai tes expériences avec intérêt ;)
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